EFFETS PERSONNELS

06 mai 2021 – effets personnels

 

Aujourd'hui j'ai quatre ans et je ne suis pas rentrée à la maison, personne ne semble s'en être inquiété. Dès mon réveil enfariné, je salua mes colocataires imaginaires, « j'ai fais du café ». Sentiment d’idiotie en réalisant que tout le monde était déjà partis, pas encore levés. Aujourd'hui je ne veux pas penser raisonnablement, je veux nager dans mes caprices irréalisables. Il m'plaît pas trop le réel, il veux pas jouer avec moi.

J'ai fais pleins d'choses mais t'étais pas là. Là-bas, ailleurs, pendant que je dansais sous le feu.

J'veux rien lâcher, mais je ne tiens que du vent. J'crache du feu et je cours après le vent. J'tiens mon équilibre à l'envers, ne sachant pas trop si cela change vraiment quelque chose. Le sang qui monte au crâne, je me relève. « t'aurais pas vu mes chaussures ? », la gueule de bois m'aide pas non plus. Mais elle au moins joue ma foi avec moi. « t'es marrante à l'envers », lâche moi les basques, elles sont où d'ailleurs ces foutus basques ?

  • c'était qui au téléphone ?

J'veux pas perdre de temps, mais j'peux pas forcer. Ca ne dépend pas de moi, les autres, j'peux pas choisir pour eux, j'peux pas leur faire sentir c'que voudrais qu'ils ressentent. Mais aujourd'hui j'ai quatre ans, j'ai quatre ans et j'voudrais bien choisir pour eux. Pour le monsieur au téléphone, c'était qui d'ailleurs au téléphone ? Va pas m'répondre le con.

  • Pars pas.

Un aller-retour furtif sans objectif, juste pour une chouette tit'e balade. Regardes, tu regardes ? Il a même pas levé l'sourcil, j'étais rigolote à l'envers pourtant, apparemment. Ils m'comprennent pas j'crois quand j'marche à l'envers. Comprennent pas que j'essaie, que j'essaie de leur dire, « pars pas ». J'sais pas pourquoi, j'les connais pas ces gens au téléphone, à l'autre bout du téléphone. Z'ont l'air bizarres dans le bon sens.

J'me suis levée, il est partis. J'vais m'faire du thé. Trop petite, bordel je suis trop petite, maman elle dis toujours « 2 centimètres, deux putains de centimètres », c'est ces deux centimètres qui manquent pour choper la tasse de thé dans l'étagère du haut. Heureusement que j'marchais pas à l'endroit, j'aurais eu l'air juste banalement idiote, maintenant, c'est simplement une situation improbable. Choper la tasse avec mes pieds, même à l'envers manque ces deux putains de centimètres. Putain de logique. J'aurai pu grandir, la tête par terre.

 

 

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EXPOSITIONS

10 mai 2021 - Expositions

 

La semaine a été longue, tassée par les vernissages de nos expositions. Celle de Rong, celle de Marguerite, la mienne, puis celle de nous quatre avec Flo, « Palasokeri » ou « The four naked winter bears ». Dans cette exposition nous y présentons notre aventures, un livre documente ces mois passés, la création et l'histoire de notre amitié. Tous les objets nous ayant accompagnés sont accrochés sur le mur de la devanture, à l'intérieur, un salon stroboscopique pour lire nos moments dans le stress ou la sérénité. Une vue sur notre intimité.

La semaine d'avant a été longue, tassée par nos performances. Criant tels des fous et plongeants nus dans la mer. Du feu, partout le feu nous accompagne, nous le crachons, puis l'allumons, pour qu'il nous réchauffe, nous émerveille.

Les deux dernières semaines ont été le bouquet finale de nos projets.

 

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FUNAMBULE

 14 mai 2021 - Funambule

 

Je déambule tel un fantôme nocturne entre les murs de l'école que je ne quitte plus. J'ai installée ma chambre dans mon studio de travail, j'ai plus exactement plus ou moins réquisitionné le canapé du salon de sculpture pour le caler proprement dans mon studio. Clic-clac, pratique pour dormir. Alors quand mon quotidien m'ennuie, j'en crée un autre avec ce que je peux. L'école, c'est ce que j'ai, alors je l'emprunte, je l'emprunte pour de longues heures et de longues nuits où mes secrets restent cachés dans le silence des quelques passants furtifs.

Parfois j'attends, pendant longtemps, j'attends. Mais rien ne semble me répondre, alors je continue ma route, vagabondant un peu perdue entre les bâtiments m'étant de moins en moins étrangers, entre les forêts de plus en plus vertes. Les couleurs sont revenus, mais je ne trouve plus les miennes.

Maintenant c'est le jour qui ne veux plus s'éteindre, et la chaleur répand le bonheur sur le visage de chaque. Tous dehors, ils sont tous dehors les gens, heureux. Les jeunes s’enivrent dans les parcs, les autres se baladent sur le bord de mer. C'est sacrément emmerdant d'être de mauvaise humeur dans les seuls jours où la température est vivable. Alors je fais un effort, tente de mettre mes démons de côtés pour l'espace de quelques rayons de soleil. Je le laisse me pénétrer, ce soleil qui fonctionne enfin, faisant sentir à mon corps cette sensation qu'il n'a pas vécu depuis plusieurs mois. Ces 23 degrés, 23 degrés, pour moi, c'est la température du bonheur. Alors je ferme mes yeux fatigués et ressent les souvenirs que mon corps à vécu sous la douce chaleur. Comme une odeur, la température réanime mes souvenirs.

 

J'aurai aimé que tu prennes ma main et l'embrasses. J'aurai aimé que le temps me laisse t'admirer plus longtemps.

 

Il n'y a plus personne dans l'école. Je suis seule, seule dans ma chambre, colocation avec ceux qui n'habitent pas ici. Quand ils partent moi j'arrive. Je suis toujours mieux installée juste avant de tout quitter. Le petit tapis qui vas bien par terre, ah ouais. La petite table basse et l'canap posé. Lampe de chevée, j'suis ienb. J'suis ienb juste avant de m'arracher vers mes autres mondes. Ils ont l'air loin d'ailleurs, les autres mondes. J'ai l'air loin, elles ont l'air loin, les Hosana, Les Zanettes, Les Zanou, Les Ziz' et Ziz'coptère. Elles ont l'air loin, les Shorty, Shorny, les Hos et les Hoz, Les Hosa. Elles ont l'air loin Les Hosi, aujourd'hui je me retrouve en tête à tête avec Cecie, et elle se demande elle aussi, si elle sera pas loin quand l'avion lui fera franchir les frontières et ses autres personnalités.

Cecie elle sait qu'elle n'est qu'une plate-forme transitionnelle entre les Hosanas, qu'elle n'est là que pour plonger là où il fait le plus sombre, puis pour ramener le diamant caché de l'océan. Cecie elle tremble, mais plus elle tremble, plus elle farfouille. Elle m'a ramenée des clés, depuis son domicile lointain, alors je ferme la porte aux trésors confus pour y retourner plus tard, pour y puiser ce que mon être demandera, ce dont il manquera.

 

Ils ne m'ont pas vus, partis à deux, me laissant dans mes marrés. « Ca va tqt, j'tchek l'paysage c'est cool, c'est cool ». C'est étrange cette sensation que j'ai quand ils partent, triste et heureuse, effrayée et soulagée. Bientôt je m'en irai aussi, leur manquerai-je ? Aux gens qui ne m'ont pas rencontrés. Demain je prendrai mon café au milieu du passage, ni mendiante ni perdu, je m'établis là où ils ne prennent pas le temps. Les gens.

J'ai jamais vraiment su comprendre mes deux pôles où c'qu'ils tentaient d'me dire. Ptête qu'à un moment si, ptêt même qu'en c'moment j'le comprend c'tenfoiré d'équilibre. Équilibre es-tu là ?

« Les beaux yeux », ils ont toujours parlés à ma place, aujourd'hui je parle avec des mots. Sont-ils plus vrais que mon regard ? Expliquent-t-ils mieux ? Sont-ils trop ? J'aurai honte plus tard, « Les lous, vous dormirez quand vous s'rez morts ». C'est une bonne phrase pour se réveiller. Merci mama, pour ces foudres de vie.

 

 

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Le radeau du travail

17 mai 2021 – Le radeau du travail

 

Reculée du monde, je plonge dans celui de ma création. J'étale mes confusions sur le papier, déchaîne les couleurs, peint mon portrait jugeur. Je me regarde dans les yeux, moi face à celle que j'ai peinte, c'est elle qui me regarde maintenant. Je l'ai sortie, elle est là, ne m'appartenant plus. Etat d'esprit extériorisé, figé par quelques coups de pinceaux, quelques couches d'énergie.

 

Il s'lève tôt le soleil, mes yeux s'ouvrent alors avec lui. C'est fou c'qu'une journée peut être complète quand on se lève dans un matin qui existe avant midi. Mes matinées ont la fâcheuse tendance de vouloir commencer à 13h.

Mon studio de travail est devenus si confortable que j'y travail pendant des heures. C'est un bon rythme, d'avoir que ça à faire, de travailler. De peindre, de sculpter, d'écrire. J'laime bien cette vie, cette vie où mon rôle est de parler d'elle, d'essayer de la comprendre, d'essayer d'en transmettre quelque chose de plus. Créer dans ce monde, à partir de ce monde, avec ce monde. Ils sont partout, mes outils, à chaque coins de rues, à chaque nuages, à chaque rencontres. Un travail où tout est à dire, où tout ce qui arrive est à prendre, pour le transformer, pour le transmettre.

 

Le temps se raccourcit, mon cœur se resserre. J'ai peur. Peur d'oublier les regards, de ne pas m'en être assez nourris. Peur de ne pas avoir assez dansé avec la forêt, peur de tourner le dos, peur de dire au revoir. Peur de quitter. Alors je reste jusqu'à ce que tous rentrent chez eux, jusqu'à ce que le silence m'endorme.

 

C'est chaleureux dans l'école, même s'il n'y a que moi et quelques furtifs. C'est chaleureux parce qu'il y a un tapis sur le sol. Le dernier shoot de travail, je plonge. J'aime bien quand je les croisent, mes colocataires imaginaires. Tasse de café et cigarette, « What's on your mind today ? ».

 

Je m'accroche au radeau du travail.  

 

 

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On the road

25 mai 2021 – On the road 

 

07h30, le réveil sonne, je me lève. Aujourd'hui, nous partons sur la route découvrir les trésors des terres Finlandaises. Road-trip de quinze jours dans l'Est. Les arbres s'enchaînent, la nature a explosé ces dernières semaines. 

Il pleut sur les vitres de Karin, le camping-car. J'admire avec le corps confortablement installée sur le canapé, les paysages défiler. Mes actions préférés, être allongée et voyager en même temps. Quel bonheur. 

 

Après quelques heures de trajet, nous arrivons près d'un lac, parmi les milliers du pays, et nous nous y installons pour la nuit qui ne tombe jamais. « It's one on the morning », « what the fuck, it's still fucking bright in the sky », « yeah, now, the day never ends ».

 

Le ciel est blanc, il est minuit passé. L'eau a la même couleur, les deux se confondent.

Après de bonnes gorgés de vodka pour oublier les degrés toujours un peu timides et l'eau toujours glaciale, nous nous déshabillons pour laisser la froideur du lac réanimer nos corps s'y étant courageusement aventurés. Nous en sortons tel des nouveaux nés, tel des guerriers. Les poils hérissés, cœur battant et corps brûlant, nous attendons nus devant le feu, fumant une dernière cigarette en séchant sous la clarté nocturne.

 

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SINKING BOAT

27 mai 2021 – Sinking boat

 

       Deux nuits et lacs plus tard ; j'ouvre les yeux pour les premières images de la journée, Marguerite, Rong et Flo, nus et se jetant dans l'eau toujours aussi froide.

Il pleuviote, j'enfile mes nouvelles horribles sandales en plastique et mon nouveau imperméable rouge récemment acheté, pas du tout en solde. Putain de Finnois, j'comprend jamais rien à leur langage.

- 49euros ? Wasn't it a discount ? The sign said it was 25euros ?

- Hm no mam, I don't think you read it correctly... 

Donc, avec mon nouveau petit manteau à 49 euros et pas 25 et mes horribles sandales à 9 balles et non 5, je me satisfais de la pluie abondante justifiant l'envol de mes petits sous.

      Je marche dynamiquement jusqu'au bout du petit doc en bois au bord du lac, puis m'y plonge d'un pas timide. J'avance jusqu'à ce que l'eau m'arrive aux bas des hanches, réfléchissant quelque peu à si mon corps accepte ou non l'extrême froideur, puis, dépassant les frontières que mon cerveau semblait avoir établis, je continue dignement mon trajet jusqu'à ce que l'eau m'engloutisse. « waaaaaaaaa putain d'sa mère yayayayaaya it's cold it's cold it's cold goooooood, it's good ! ».

Le froid est devenus quelque chose d'autre, à l'affronter sous tous les angles, nous avons finis par le comprendre. Par comprendre comment vivre avec, comment l'accepter, puis à comprendre comment l'aimer. La puissance de cette sensation réveillant toutes les cellules d'un corps lorsque les degrés sont plus que bas, cette sensation du coeur qui s'agite, du cerveau voulant crier "noooooop", puis celle de dépasser les limites instaurés par la peur. La peur de celui qui ne connais pas, de celui qui n'est jamais allé au delà. "c'est pas possible", puis qui une fois de l'autre côté, constate que les frontières n'étaient d'autre que du brouillard. 

 

      Une fois bien réveillés par l'euphorie du bain matinal, Flo se ramène tout réjouis d'avoir trouvé une barque non cadenassé, donc possiblement empruntable. Nous décidons par conséquence de l'emprunter. Pour rester fidèle à nos foireuses initiatives, la barque révéla quelques fuites, l'eau s'accumulant généreusement à l'intérieur.

- Ok guys, I think I have a waterpomp somwhere !

Pour contrebalancer les fuites, nous trouvons l'ingénieuse idée de vider l'eau rentrante à l'aide de bassines et d'une pompe. La visseuse pour enclencher la pompe à eau, bassine piochant dans la nouvelle marre tentant de s'installer à nos pieds. 

Dans une belle dynamique, nous rendons au lac dans lequel nous avons de généreuses chances de sombrer l'eau sur laquelle nous sommes sensés flotter.

Je pagaye, nous nous promenons en harmonie, bassines en action, « in and out », pompe à eau formant une jolie fontaine sortant de la barque, pagaye trop courtes nous faisant tourner en rond. Il pleut, nous n'avons pas coulés.

 

 

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SIMPELE

28 mai 2021 – Simpele

 

Entre les lacs nous nous arrêtons dans les villes voisines : Tampere, Jyväskylä, Nokia, Imatra.. Nous y trouvons leur lieux abandonnés et nous nous y introduisons afin d'y trouver quelques merveilles oubliés.

 

Notre stop du jour : Simpele. Village aux frontières de la Russie où des amis organisent pour six mois une résidence d'artiste, "Oma Taidetalo".

Notre projet : monter un bar éphémère. A notre arrivée, nous cherchons l'endroit idéal où garer Karin dans le jardin de la résidence. En bas de la pente, jolie vue sur le champ, ça semble pas mal, y'a moyen qu'on s'embourbe dans le sol humide mais ça semble pas mal. Et bien entendu, en tentant de s'y placer, nous embourbons le camping-car. Une heure et demi après et le joli jardin un petit peu saccagé par les traces de pneu, nous parvenons à sortir Karin du sol dans lequel elle semblait vouloir s'installer. C'était une belle façon de se présenter en arrivant. « yup, that's us.... ».

A peine sortis du vicieux sol, nous installons notre fameux bar.

Bous de bois, clous et perceuse, quelques bières et de la motivation, le bar est né. Ressemblant plus à une ginguette qu'autre chose, m'enfin, toutefois extrêmement mignon, nous le nommons « maybe ». Parce qu'au début de chacune de nos phrases sous-entendant une initiative qui dans tous les cas arrivera, foireuse ou non, nous gardons la politesse et la possibilité du choix en commençant par « maybe » : « maybe..... we should take this sinking boat which doesn't have any lock et try to float with it, even if we sink ? » « maybe...we should run naked in this very very cold lake ? » « maybe... we should do a bar ? », « so maybe it is ! ».

 

Dans le salon de la maison, une soirée chargée nous attend, avec DJ et cocktails. Je danse toute la nuit, regardant par la fenêtre le soleil allumer l'horizon de rouge, laissant le ciel d'un doux bleu portant à confusion en réalisant qu'il est 2h du matin et non 6h. Je danse avec le soleil de minuit, sourire aux lèvres, techno dans mon corps déchaînant son enthousiasme.

 

 

 

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MAYBE

29 mai 2021 – Maybe

 

     Ce soir c'est l'ouverture officielle du « maybe ». J'oublie rapidement ma gueule de bois afin pouvoir m'en enfiler une seconde. Yop'lé préparatif dans le jardin, la pluie s'est éteinte, le soleil nous reviens pour faire rayonner le tout. Grazie senior.

Trois barbecue en route, DJ devant le camping-car, bar opérationnel au service, je me positionne en barmaid, prête à bombarder l'alcool. Ironiquement, ma place semble être plutôt justifiée derrière un bar. Juste que j'm'y connais que dalle en cocktail,

- hey what do you have ? 

- there take a beer that will be faster 

Mais je m'essaie aux Gin Tonic que je ne prépare ma foi pas trop mal parce que pas si con à faire, avant que quelqu'un ne vienne me voir avec d'étranges branches de verdures me demandant d'en faire un nouveau cocktail. Ma réaction fut biensûr « what the fuck do you want me to do with that shit? ».

Flo me rejoignit derrière le laboratoire à cocktail, et le carnage commença.

Rhum ambré ; Gin ; Viina (alcool finlandais) ; Cubi de vin blanc ; Prosecco blanc et rosé ; furent nos bases.

-  Ok yeah put gin in there, hmm, yeah.. well put maybe a bit more, yeah, seems fine. Now... rhum ? Yeah rhum might be funny also no ? Ok, a bit of wine with it as well, yep, here, ok, nice, and oohhhh easy with the sparkling water your going to destroy it !!!! 

Partant donc sur une ligné de cocktails dignes de nos personnes, nous les accompagnèrent de petites anecdotes expliquant ce à quoi leur goût nous faisait penser.

- Ok so, there was this girl, Gina, she was walking around her house, and then, in the middle of the living room, she found her cousin dead on the floor. So she decided to cut his little finger, put it on her ass, and then eat it. That's what this cocktail taste like, have fun !

Mais biensûr quelques uns de nos cocktails furent de belles réussites, avec des histoires un peu plus réjouissante que celle du petit doigt. De bons cocktails, avec 92% d'alcool dont trois différents et quelques broutilles pour les rendre intéressants.

- This is the story of a fox, he did fall in love with a snake. But the snake was way too long, and the fox way to short... That's what this cocktail taste like.

 

00h00 : « Happyyyy birthdayyy to you happy birthday to you, haaaaaaappy biiiiiirthday ». 

 

 

 

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BIRTHDAY GIRL

30 mai 2021 – Birthday girl

 

  • Ceci !!!! It's your birthday !!!!

  • yeahhhhhh happy biiiiirthday to you happy birthdayyyy

 

Je me chante ma pt'ite chanson d'anniversaire toute la journée, ça m'plait bien.

Ayant abandonnée la soirée vers 2h du matin après avoir goûtée tous les cocktails proprement chargés, je me réveille en plutôt bon état.

Petit Prosecco de côté pour faire péter l'bouchon mais pas d'champagne parce qu'ici tout coûte deux fois plus cher. Putain qu'sa va être bon d'rentrer en France et d'acheter du bon vin sans devoir vendre un bras. J'ai déjà mon image en tête de faire la bonne vieille française à mon retour, j'veux du bon fromage, du bon pain, d'la bonne charcuterie, et du bon vin, s'il vous plaît. (maman si tu lis ça, c'est un message subliminal).

 

C'est au bord du lac de Simpele que je célèbre mes 23 ans. La lumière est si belle. Plongeons dans l'eau qui reste fidèle à sa froideur, danse d'enfants heureux sur le doc, verre à pied dans la main.

« …..happy birthdayyyyy to you, happy birthdayyyy to you »

 

 

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